Début de diagnostic
Consultation du médecin traitant
Entrée dans le parcours de soins coordonné, pris en charge par l’Assurance Maladie. Le médecin généraliste peut vous prendre en charge initialement pour le diagnostic et le traitement d’un trouble de l’odorat. Ensuite, afin de pousser les investigations ou élargir les options thérapeutiques, il peut vous référer à un médecin spécialiste oto-rhino-laryngologiste (ORL).
Consultation du médecin oto-rhino-laryngologiste (ORL)
Étape 1 : Interrogatoire – anamnèse
Cette étape à pour but de comprendre l’histoire des symptômes et les circonstances qui les ont précédés, et vos antécédents médicaux. Exemples non exhaustifs de questions posées :
- Percevez-vous les odeurs ? Percevez-vous les goûts (salé, sucré, acide, amer, umami) ? Percevez-vous les saveurs quand vous mangez ? De manière atténuée ou plus du tout ?
- Quels étaient les événements précédents (chute / traumatisme crânien, infection récente des voies respiratoires supérieures / symptômes viraux, aucun souvenir d’avoir senti un jour) ?
- Avez-vous :
- le nez qui coule ?
- le nez bouché ?
- des maux de tête ?
- déjà été opéré du nez ?
- des allergies ?
- Consommez-vous de l’alcool, du tabac, des drogues ?
- Avez-vous des problèmes de santé (exemple : diabète, dysfonctionnement rénal ou hépatique, maladie d’Alzheimer ou maladie de Parkinson) ?
- Prenez-vous des médicaments ? Des sprays dans le nez ?
- Des personnes de votre famille sont-elles touchées par un problème d’odorat ?
Nous vous encourageons à faire appel à votre mémoire et à celle de votre entourage en amont de la consultation pour collecter les indices, et aider le praticien à établir le diagnostic.
Étape 2 : Examen clinique
Des examens cliniques et examens complémentaires pouvant être réalisés pour un trouble de l’odorat. Ils ne sont pas systématiques et varient en fonction du contexte :
- Une évaluation de la respiration nasale.
- Une endoscopie nasale (nasofibroscopie), l’ORL insère une fine caméra dans votre nez. En analysant les voies nasales et sinusales, le médecin recherche de l’inflammation, des polypes, des sécrétions purulentes et toute anomalie de l’anatomie endonasale, notamment au niveau de la muqueuse olfactive.
- Un test olfactif afin de constater le fonctionnement ou non du nerf olfactif. Un test normé permet de distinguer un odorat normal ou abaissé. En Europe, un exemple de test courant est le « Sniffin’ sticks test » (SST). Si le praticien en est équipé, il vous proposera de renifler des feutres odorants, ce qui permettra de déterminer votre capacité de détection (la plus faible concentration détectée), de discrimination (faire la différence entre 2 odeurs), et d’identification des odeurs (nommer l’odeur). D’autres tests olfactifs existent et peuvent être réalisés en alternative.
- Un test du goût (salé, sucré, acide, amer).
Un score de qualité de vie lié à l’odorat pour mesurer l’impact de l’anosmie dans votre vie quotidienne. - Un scanner des sinus pour analyser le couloir respiratoire et olfactif, et les sinus. Il peut indiquer la présence d’inflammation ou de polypes.
- Une imagerie par résonance magnétique (IRM) des bulbes olfactifs : elle permet d’analyser les bulbes olfactifs (absents ou de taille très réduite en cas d’anosmie congénitale, cicatriciels en cas de traumatisme crânien, etc) et tout autre structure cérébrale impliquée dans l’analyse des odeurs.
- Le but de l’IRM est de visualiser le bulbe olfactif (mesurer son volume, évaluer son aspect), voir s’il y a des contusions au niveau du parenchyme cérébral (notamment en basifrontal) et voir s’il y a des dépôts d’hémosidérine. Il faut faire notamment des coupes coronales en T2, sans interslice gap afin de faire la volumétrie des bulbes.
C’est à la suite de ces étapes, que peuvent se poursuivre des démarches, examens ou protocole de rééducation en fonction du type d’anosmie dont vous êtes atteint·e·s.
Suite du diagnostic au cas par cas
Voir le parcours médical de l’anosmie congénitale
Voir le parcours médical de l’anosmie traumatique
Voir le parcours médical de l’anosmie virale (exemple : COVID, grippe, …)
Voir le parcours médical de l’anosmie polypose nasale