Parcours médical de l’anosmie polypose nasale
Rappel du début de diagnostic
La polypose nasale est une maladie invisible, et lorsqu’elle se dévoile, c’est d’abord par des symptômes bénins, comme l’obstruction constante du nez ou la sécrétion importante de mucus, mais elle provoque aussi chez certain·es patient·es une anosmie totale ou partielle. Un million de Françai·es sont concerné·es par la polypose nasale.
Suite du diagnostic
Spécificité du parcours médical pour les anosmies dues à des inflammations
La majorité des cas sont des polypose nasosinusienne :
- La PNS peut s’accompagner d’un asthme, ce qui peut indiquer une consultation chez le pneumologue, qui confirmera la présence d’un asthme par des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR).
- La PNS peut aussi s’associer à une intolérance à l’aspirine et/ou aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (et/ou aux sulfites). L’association de la PNS, de l’asthme et de cette intolérance est appelée maladie de Widal.
Les perspectives de Traitements
Ce contexte est le plus favorable d’un point de vue thérapeutique. Les solutions peuvent être médicamenteuses et/ou chirurgicales. A noter que la polypose naso-sinusienne est une maladie chronique : l’objectif du traitement est de soulager les symptômes et d’améliorer la qualité de vie. Chacun des paliers de traitement décrits ci-dessous peut améliorer l’odorat sur le long terme, avec parfois une grande efficacité.
- Palier 1 : traitement quotidien, au long cours, basé sur les lavages de nez au sérum physiologique et un spray nasal de corticoïdes. Il existe plusieurs types de protocoles de lavage et plusieurs types de spray.
- Palier 2 : En cas d’insuffisance du traitement local, le médecin peut vous prescrire des corticoïdes par voie orale (1 à 3 cures courtes par an, schématiquement) tout en continuant le palier 1. Ne faites pas d’automédication et respectez la prescription du médecin. En cas de prise excessive, vous êtes exposé.e aux effets secondaires des corticoïdes oraux : diabète, ostéoporose, cataracte, hypertension, obésité, … Un suivi par l’ORL ou le médecin généraliste est nécessaire.
- Palier 3 : En cas d’insuffisance des corticoïdes oraux, un traitement chirurgical peut être proposé : il vise à retirer les polypes de façon plus ou moins étendue (polypectomie classique ou geste plus poussé appelé ethmoïdectomie). L’ORL vous expliquera les avantages et les inconvénients de ces gestes et vous déciderez après réflexion. Le palier 1 est à poursuivre après la chirurgie, et il est possible d’avoir recours au palier 2 après la chirurgie : l’objectif est de limiter la repousse des polypes.
- Palier 4 : Enfin, en dernier recours et si vous êtes éligible, un ORL hospitalier peut vous proposer un traitement à base d’anticorps, appelé immunothérapie ou biothérapie. Il s’agit d’un traitement de long terme consistant à s’injecter régulièrement (1 ou 2 fois par mois en général, au niveau du pli du ventre) des anticorps qui vont bloquer l’inflammation de la muqueuse respiratoire et réduire la taille des polypes.
Conséquences
Malgré le peu de reconnaissance qu’elle peut avoir, l’anosmie n’en est pas moins lourde de conséquences au quotidien, pour la personne qui en est atteinte. Elle peut même être reconnue comme un handicap.
Spécialistes complémentaires
Sous réserve de trouver des professionnels de santé attentifs à l’anosmie, il est conseillé de consulter selon votre situation/besoins :
Détection rapide / au quotidien :
- médecin généraliste
- infirmier – infirmière
Pour aller plus loin / plus spécifique :
- ORL
- psychologue
- nutritionniste / diététicien – diététicienne
- orthophoniste
- art thérapeute